Nombre total de pages vues

mardi 10 novembre 2020

Le gnosticisme selon le pape François

Le gnosticisme suppose une foi renfermée dans le subjectivisme, ou seule compte une expérience déterminée ou une série de raisonnement et de connaissances que l'on considère comme pouvant réconforter et éclairer, mais où le sujet reste en définitive fermé dans l’immanence de sa propre raison ou de ses sentiments.


Grâce à Dieu, tout au long de l'histoire de l'Église, il a toujours été très clair que la perfection des personnes se mesure par leur degré de charité et non par la quantité des données et des connaissances qu'elles accumulent. Les « gnostiques » font une confusion sur ce point et jugent les autres par leur capacité à comprendre la profondeur de certaines doctrines (…) En désincarnant le mystère, il préfère finalement « un Dieu sans Christ, un Christ sans Église, une Église sans peuple. »

En définitive, il s'agit d'une superficialité vaniteuse : beaucoup de mouvement à la surface de l'esprit, mais la profondeur de la pensée ne se meut ni ne s'émeut. Cette superficialité arrive cependant à subjuguer certains par une fascination trompeuse, car l'équilibre gnostique réside dans la forme et semble aseptisé ; et il peut prendre l'aspect d'une certaine harmonie ou d'un ordre qui englobe tout (…)


Le pouvoir que les gnostiques attribuent à l'intelligence, certains commencèrent à l'attribuer à la volonté humaine, à l'effort personnel. C'est ainsi que sont apparus les pélagiens (…) Ce n'était plus l'intelligence qui occupait la place du mystère et de la grâce, mais la volonté. 


(Le pape François, in « Gaudate et exultate », 3ème exhortation apostolique sur l’appel à la sainteté dans le monde actuel) 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire