Le plus souvent, les sculpteurs de la Renaissance sont donc physiquement liés aux blocs de pierre qui les ont engendrées ; elles en font aussi indissolublement partie sur le plan spirituel. Les personnages ainsi produits ne cherchent pas à « communiquer » avec le monde extérieur, pas plus qu’ils n’invitent celui qui les contemple à pénétrer dans leur univers, dont ils ne cherchent d’ailleurs pas à sortir. Retirés en eux-mêmes, ils ne sont que des solitaires exposés à la vue d’autrui. Le « David » de Donatello, celui de Verrochio, celui de Michel-Ange sont d’excellents exemples de cette réserve. Le « David » du Bernin, qui a souvent mérité l’appellation de première véritable statue de l’art baroque, se présente sous un jour tout autre.
Quoiqu’il en soit, le pape s’était réellement senti outragé et il est difficile de comprendre pourquoi Galilée avait placé dans la bouche de Simplicio les propos tenus par Urbain VIII dans son célèbre argument. Une seule conclusion peut être tirée avec certitude de cette affaire : les hommes qui ont des principes sont plus enclins que les hommes sans principe à commettre de lourdes bévues.