« Apprenez donc où l’ont trouvé ceux qui le cherchaient, pour qu’accompagnant Joseph et Marie dans leurs recherches, vous puissiez les découvrir (…) : pas simplement dans le Temple, mais au milieu des docteurs qu’il écoutait et qu’il interrogeait. Vous aussi cherchez donc Jésus dans le Temple de Dieu, cherchez-le dans l’Église, cherchez-le auprès des maîtres qui sont dans le Temple et qui n’en sortent pas. Si vous cherchez de cette façon, vous le trouverez. »
(Origène, « Homélie sur Saint Luc », IIIè siècle)
"Qu’il n’y ait pas d’intervalle entre le premier mouvement et le bienfait. La bienfaisance seule n’admet pas de délai (…) Ton mérite est doublé par ta promptitude. Le don fait avec chagrin et par contrainte n’a ni grâce ni éclat. C’est avec un cœur en fête, non en se lamentant, qu’il faut faire le bien."
(Saint Grégoire de Nazianze, « Homélie sur l’amour des pauvres », IVè siècle)
« Nous venons d’indiquer cinq chemins de la conversion : d’abord la condamnation de nos péchés, puis le pardon accordé aux offenses du prochain ; le troisième consiste dans la prière ; le quatrième, dans l’aumône ; le cinquième, dans l’humilité. Ne reste donc pas inactif, mais chaque jour emprunte tous ces chemins… »
(Saint Jean Chrysostome, « Homélie sur le diable tentateur », IVè siècle)
« Dieu a livré son Fils, et toi, tu ne donnes pas même un morceau du pain à celui qui a été livré et mis à mort pour toi ! Le Père, à cause de toi, n’a pas refusé celui qui était son vrai Fils, et toi, alors qu’il meurt de faim, tu passes sans le voir, lorsque tu vas dépenser les richesses qui sont à lui, et les dépenser pour toi (…) Ne sont-ils pas plus insensibles que la pierre, ceux qui persévèrent dans cette dureté diabolique parce que tant d’affaires les appellent ? »
(Saint Jean Chrysostome, « Homélie sur la lettre aux Romains », IVè siècle)
« Le Seigneur est accusé ; et il se tait. Et il a raison de se taire, n’ayant pas besoin de se défendre ; vouloir se défendre est bon pour ceux qui craignent d’être vaincus. »
(Saint Ambroise, « Traité sur l’Évangile de Saint Luc », IVè siècle)
« … le Christ a voulu nous préfigurer, nous qui sommes son corps, dans lequel il est mort, est ressuscité et monté au ciel ; c’est ainsi que la tête a pénétré la première là où les membres sont certains de pouvoir la suivre. »
(Saint Augustin, « Homélie sur le psaume 60 », Vè siècle)
« Par le sacrement de baptême, tu es devenu temple du Saint-Esprit. Garde-toi de mettre en fuite un hôte si noble par tes actions mauvaises, et de retomber ainsi dans l’esclavage du démon, car tu as été racheté par le sang du Christ. »
(Saint Léon Le Grand, « Sermons », Vè siècle)
« Quand le Seigneur, au temps des noces, c’est-à-dire lorsque l’Époux qui doit s’unir à l’Église dans l’allégresse pascale, a changé les eaux en vin, il préfigurait manifestement les foules des païens, qu’amènerait la grâce de son sang. Car les eaux représentent les peuples, comme le montre clairement la lecture des paroles divines (Ap 17,15) : « Les eaux que vous voyez sont des peuples, des nations, des langues » »
(Eusèbe le Gaulois, Vè siècle)
« « On tourne en dérision la simplicité du juste » (Jb 12, 4). La sagesse de ce monde consiste à dissimuler le cœur sous des artifices, à voiler la pensée par des paroles, à montrer comme vrai ce qui est faux, à prouver la fausseté de ce qui est vrai. Au contraire la sagesse des justes consiste à ne rien inventer pour se faire valoir, à livrer sa pensée dans ses paroles, à aimer la vérité comme elle est, à fuir la fausseté, à faire le bien gratuitement, à préférer supporter le mal plutôt que le faire, à ne jamais chercher à se venger d’une offense, à considérer comme un bénéfice l’insulte qu’on reçoit pour la vérité. »
(Saint Grégoire Le Grand, « Commentaire du livre de Job », VIè siècle)
« Le vin du calice du Seigneur est mêlé d’eau et figure ainsi que nous devrons demeurer en Jésus-Christ, et Jésus-Christ en nous, car au témoignage de saint Jean les eaux représentent les peuples. Il n’est permis à personne d’offrir du vin seul, ou de l’eau seule, une telle offrande semblerait vouloir séparer la tête des membres… »
(Bède le Vénérable, « Homélie sur la purification », VIIIè siècle)