"Le malheur de Nizan, c’est que son père était mieux qu’un autre : après avoir négligé beaucoup d’avertissements, il s’avisa de ce qu’il était, trop tard, et prit en horreur sa vie ; cela veut dire qu’il vit sa mort et la détesta.
Pendant près d’un demi-siècle, il s’était menti, il avait voulu se persuader qu’il pouvait encore « devenir quelqu’un de nouveau, quelqu’un d’étranger qui serait vraiment lui-même. »
Il connut tout à coup l’impossibilité de se changer. Cette impossibilité, c’était la mort au cœur de la vie...
Tous ces petits-bourgeois sont de même espèce : on leur impose une imbécile dignité, ils se châtrent, les fins réelles de leur travail leur échappent, ils se réveillent à cinquante ans pour se voir mourir.
(…) comment empêcher un jeune bourgeois bien nourri de faire confiance à l’avenir ?"
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