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dimanche 19 juillet 2020

Les rois africains et l'esclavage

La servitude a été une pratique commune à la plupart des sociétés traditionnelles.

En Afrique, elle est structurelle : l'autorité de quelqu'un se mesurait à l'importance de son cheptel humain.

Dès le VIIIè siècle, le phénomène prend de l'ampleur avec la traite à destination du monde musulman. Plus de 15 millions de captifs vont approvisionner les marchés du Maghreb, d'Egypte et d'Orient (cf carte).
Avec la complicité active des chefs du Soudan - "le pays de Noirs"-.

Au sein des grands Etats du Sahel, fondés sur la traite négrière, jusqu'aux 2/3 de la population sont des esclaves.

Au début du XIVè siècle, l'empereur du Mali se rend en pèlerinage à La Mecque avec 2000 serviteurs, la plupart esclaves.

Au XVIIIè siècle, le roi dAbomey fournit un contingent annuel de 9000 esclaves aux Européens.

Comme d'autres royaumes d'Afrique occidentales, au XIXè siècle, le Dahomey (le Bénin actuel) doit sa prospérité et son existence au commerce du "bois d'ébène".

Fer de lance de la lutte contre le trafic négrier, le Royaume-Uni s'essaie à la "diplomatie financière" : argent contre arrêt de la vente aux trafiquants européens (Madagascar, Nigeria, Cameroun…).

A partir du milieu du XIXè siècle, le nombre d'esclaves capturés devient très supérieur à celui des exportations vers le Nouveau Monde.

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