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dimanche 3 novembre 2019

Prier à l'école de Tolkien

"Le but premier de l'existence est d'améliorer notre connaissance de Dieu par tous les moyens dont nous disposons et qu'elle nous incite à le louer et à le remercier. A faire comme nous le disons dans le Gloria :"Nous te louons, nous te disons saint, nous t'adorons, nous proclamons ta gloire (…) Dans les moments d'exaltation, nous pouvons appeler toutes les choses créées à se joindre à notre chœur, en parlant pour elles, come dans le Psaume 148 et dans le cantique des trois enfants : "Louez le Seigneur… [vous] toutes les montagnes et collines, tous les arbres". (Lettre du 20 mai 1969)

Outre les prières déjà citées, il recommande à son fils, le 8 janvier 1944, d'autres grands textes pour louer : le Gloria Patri qui oriente vers la sainte Trinité, le Laudate Dominum ("Louez le Seigneur, tous les peuples ; fêtez-le, tous les pays…") (…) Pour ne jamais manquer " de mots de joie", il lui conseille même d'apprendre par cœur ces textes tirés des Ecritures (…)

Un autre texte qu'il suggère à son fils de mémoriser est le canon de la messe (aujourd'hui la prière eucharistique n°1). Car, précise-t-il "tu peux le réciter dans ton cœur si jamais des circonstances difficiles t'empêchent d'assister à la messe." (…) Cette habitude (…) rappelle l'importance que revêtait la messe pour Tolkien, qui s'y rendait souvent à l'aube (se confessant avant si cela lui était possible).

"Le seul remède à la foi qui flanche et faiblit est la communion". (Lettre du 1er novembre 1963)

Il garde un rosaire près de son lit, apprend-on dans la lettre du 18 janvier 1944.

"Souviens-toi de ton ange gardien", écrivait-il à son fils en janvier 1944.

(extraits d'un article de Xavier Accart dans Prier, octobre 2019)

Sa mère s’est convertie du protestantisme au catholicisme en 1900. 
Il a insisté pour qu’Edith, anglicane, se convertisse deux ans avant leur mariage, en 1914.
Son fils aîné, John Ronald, qui avait alors 8 ans, restera pratiquant toute sa vie. 

« Tolkien était extraordinaire par sa grande connaissance de l’histoire de l’Europe, de la littérature médiévale et des développements théologiques de l’Église catholique, ainsi que de l’Église anglicane qu’il n’aimait pas. Il se souvenait que sa mère avait été rejetée par sa famille pour s’être convertie, et il voyait en elle une véritable martyre. Il vivait à Oxford, bastion du protestantisme, où des reliquats d’anticatholicisme ont perduré jusqu’au milieu du XXe siècle. Du reste, il y avait des préjugés des deux côtés. Alors que la plupart des catholiques en Angleterre ne parlaient pas religion avec leurs voisins protestants, Tolkien, lui, en débattait passionnément à Oxford, en particulier avec C.S. Lewis, l’auteur de Narnia. 
Il était conservateur concernant la religion, la politique et la société, même s’il ne l’était pas dans sa fiction, avec son imagination débridée ! Tolkien était très attaché à l’Église tridentine de son enfance. Il aimait la liturgie latine, et l’idée que l’on s’adresse au Tout-Puissant dans une autre langue que celle du quotidien.
(extrait d'une ITW de Pierre Jova, in La Vie, 11/06/2019)


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