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mardi 16 février 2021

« La maison de ruines » de Ruby Namdar (2013)

Ce personnage de professeur d'université new yorkais est d’un ennui abyssal. 
Il se complaît dans sa petite vie égoïste, tout en se croyant exceptionnel.

Tout est froid dans son rapport au monde, et tout dans son univers est bien rangé, fonctionnel, convenu, (c'est un "anal"), avec des petits plaisirs, obnubilé par l’argent et la réussite sociale, se croyant raffiné, obsédé par la bouffe (viennoiseries), le café, le pseudo bon vin, (l’auteur doit être alcoolique), et il ne fréquente évidemment que les quartiers les plus cossus de New York...
Le problème n’est pas son côté antipathique (j'aime les romans de Brett Easton Ellis), mais dans le manque de recul de l’auteur vis-à-vis de son personnage.

Ce roman est une arnaque : il m’a été vendu comme évoquant Saul Below, Tom Wolf ou Philip Roth. J’en suis à peine à 200 pages (ah oui, en plus c'est un pavé !😓) et c’est l’auteur lui-même qui a glissé déjà deux références, l’une à Bellow et l’autre à Roth. Comme ça, en passant. Alors qu’il n’a absolument rien à voir avec ces auteurs. Où est la chair chez lui ? Où est la vie ? Où est la remise en question ? Où est la vraie folie, généreuse ? On est dans une sorte de nébuleuse prétentieuse, fabriquée, sûre d’elle et ne cherchant qu’à séduire et se survendre.  

De toutes façons, j’aurais du me méfier : rien que la construction du récit (sur un an avant le 11 septembre) sent le truc pour intriguer et ratisser large.

Ah oui, j'oubliais l'ultime supercherie : des critiques (des connaissances probablement) l'ont comparé à Mikhaïl Boulgakov 😂 (oui, il y a des brèches dans la réalité, et il n'y pas qu'elle qui bâille)… 

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