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lundi 27 juillet 2020

Hamlet

Rêveur, épris de philosophie, il est soudain mis en face d’un devoir qui lui répugne, sans même être tout à fait sûr que les révélations du fantôme de son père qui l’exhorte à la vengeance ne sont pas une ruse du Prince des Ténèbres.

Shakespeare a compris aussi, en homme de théâtre qu’il était, quelles possibilités dramatiques offrait ce personnage fou ou qui prétendait l’être (il laisse planer un doute sur la question, qui n’a pas manqué d’intéresser critiques et médecins).

(…) cet homme pensif et subtil chez qui l’habitude de méditer a annihilé l’énergie et le désir de l’action.

Et l’on est confondu à l’idée que ce petit bourgeois de petite ville ait pu écrire des chefs-d’œuvre qui nous restent.

Et pourquoi ce retour prématuré au logis […] ? A cinquante deux ans n’avait-il plus rien à dire ?

William Shakespeare, bourgeois de Stratford, et médiocre acteur (puisqu’il jouait, dit-on, le fantôme dans « Hamlet », ce qui n’était pas le premier rôle), ne serait point l’auteur des pièces qu’on lui attribue. Quelques grands personnages : Francis Bacon, ou même son frère Anthony, ou le conte de Derby, aurait écrit ces drames, ces comédies ; puis craignant la mauvaise renommée qui s’attachait au théâtre à cette époque, aurait demandé à William Shakespeare d’en endosser la paternité.

(Germaine Landré)

Notre passage par Tchekhov avec sa référence constante à « Hamlet », nous a aidé un peu à comprendre que « Hamlet » est, comme « Platonov », une pièce sur le doute, l’interrogation, l’absence de certitudes. 

Il y a un « Hamlet » pour chaque époque et chaque Hamlet nous en dit finalement plus long sur cette époque sur lui-même.

(Patrice Chéreau, Claude Stratz, Préface de "Pour comprendre Hamlet")


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