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dimanche 12 avril 2020

La grippe à Paris sous le Consulat

La "grippe" (expression populaire datant du XVIIè siècle, formée à partir de "griffe" car le mal saisit le patient brusquement) apparaît fin 1802 à Paris. 
Très contagieuse. Symptômes : lassitude, migraines, maux de gorge, forte fièvre.

Sous le Consulat, en 1802, l'hygiène était inexistante à Paris.

On comptait 683 médecin pour une population d'un demi-million d'habitants. Soit un médecin pour 730 Parisiens.

Paris avait 12 hôpitaux proposant 5000 lits. Mais ils étaient délabrés, ruinés par confiscation sous la Révolution des biens immobiliers qui assuraient leur entretien.

Quant au personnel : les religieuses avaient disparu ; et faute de ressource stable, on embauchait des gens sans exiger de qualification.

Pour les pharmaciens : aucun diplôme n'était exigé.

Pour éviter d'amplifier la panique, le gouvernement fait interdire aux journaux de donner le nombre de personnes atteintes ou décédées.

Corvisart, professeur à Paris et Barthez (Montpellier) ont été chargés, avant même l'apparition de l'épidémie de réfléchir sur ce danger. Corvisart finit par conclure que le mal se diffuse par  l'air : il ignore les virus. Pour guérir, les médecins de la capitale s'attachent à prescrire la diète, le lit et les tisanes destinées à provoquer la transpiration, seul moyen, juge-t-on, d'éliminer le mal.

L'épidémie retombe d'elle-même au printemps.

Douze ans plus tard, les blessés revenus d'Allemagne rapportèrent à Paris le typhus. Plus redoutable encore.

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