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dimanche 2 juillet 2023

Alain Finkielkraut à propos de "L'insoutenable légèreté de l'être" de Milan Kundera

(…) Nous sommes obsédés par la seule douleur de la passion : la jalousie, l'impuissance, le dessaisissement ; on est dépossédé de l'autre et on veut le reconquérir sans cesse ; souffrance violente et sans tendresse (…)
« Phèdre n'a pas l'ombre de tendresse pour Hippolyte. S'il est malade, elle ne lui fera pas de tasse de thé. C'est la vraie amoureuse. »

Thomas démontre qu'il existe une autre monogamie que la monogamie sexuelle (sur laquelle notre civilisation est édifiée) : la monogamie de l'intimité…

Il est très intéressant que Kundera face du sommeil partager le symbole de l'intimité. C'est peut-être dans ce moment-là que l'antinomie du désir et de l'intimité se fait jour.

Il est très difficile de vivre simultanément l'intimité et la sexualité. L'intimité tue la sexualité car elle instaure une relation fondée sur la fraternité. L’évolution presque fatale de beaucoup de relations amoureuses, c'est l'évolution incestueuse.

(…) il n'y a pas de sexualité sans violence, et il y a violence lorsque, fantasmatiquement au moins, l’on veut forcer l'autre ; on ne veut plus forcer l'autre quand l’intimité est acquise puisque c'est déjà fait.

La beauté intéresse les « frimeurs », pas les libertins.

Le libertin s’intéresse moins à l'image qu'il produit. Sa curiosité du monde l'emporte sur le narcissisme.

Comment vivre à la fois dans la paix et dans la guerre avec le même être ?

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