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mercredi 27 mai 2020

Ce que Paris doit à Rambuteau… et au choléra !

Mars 1832. Le choléra à Paris.
"Il y avait plus d'une année que, parti du fond de l'Asie, le choléra marchait vers l'Occident (…) Nous pensions que notre climat, la salubrité de notre pays, nos règlements de police, les progrès de la science nous en préserveraient" (Charles de Rémusat)

20 000 morts à Paris (2,5% de la population).
100 000 morts au moins dans le reste de la France.

Louis-Philippe charge un nouveau préfet de la Seine, Barthelot, comte de Rambuteau, d'assainir Paris. 

Rambuteau ordonne la réfection complète des 40 km d'égouts existants, et porte le réseau à près de 100 km.

Il recourt à l'Ourcq, un affluent de la Marne, dont le cours avait été partiellement détourné vers Paris par un canal de près de 100 km, initié au début du siècle par Napoléon et achevé 8 ans avant. 
Avec l'eau obtenue, le préfet Rambuteau porte le réseau de canalisations d'eau potable de 39 km à 165 km en quinze ans.

Il triple le nombre de fontaines (1158).

Le volume d'eau journalier par habitant passe de 30 à 110 l.

Il perce une voie, des Halles au Marais, d'une largeur de 13m, soit le double de la largeur moyenne des rues de la capitale. La rue Rambuteau.
Car on avait établi un lien entre densité urbaine et mortalité.

Aux réverbères à huile (datant de 1763), sont substitués des becs de gaz.

460 urinoirs publics : les "vespasiennes".

20 000 arbres plantés.
"Son successeur Haussmann reconnaîtra sa dette à son égard. Soutenu par le régime autoritaire de Napoléon III, Haussmann n'hésite pas à brutaliser Paris pour le moderniser, alors que Rambuteau cherchait à respecter, partout où c'était possible, l'héritage du passé." (Michel Gurfinkiel)


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