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dimanche 7 juin 2020

George Orwell

1903 : naissance d'Eric Blair, le futur George Orwell, aux Indes britanniques, d'un père fonctionnaire colonial et d'une mère française élevée en Birmanie.

Très jeune, il souffre d'une fragilité pulmonaire.

Au sortir d'Eton, il intègre la police impériale en Birmanie ("cinq années d'ennui au son des clairons").

Rentré à Londres, il décide de tenter une expérience radicale: devenir un clochard volontaire. Commencée à Londres, l'expérience se poursuit à Paris en 1928 et 1929 où, entre deux périodes d'absolue famine, il est un temps plongeur.

"Le socialisme, dans la forme où le présente actuellement, attire surtout les esprits médiocres et même inhumains."
Son socialisme est un appel à lutter contre la misère et les inégalités extrêmes sans que cela ne soit contradictoire avec une saine défense du patriotisme et des traditions du pays.
Il n'aura pas de mots assez durs pour les socialistes de salon, excentriques, végétariens, "buveurs de jus de fruits" et autres "illuminés en sandales" qui défendent la cause ouvrière tout en restant persuadés que "les pauvres sentent mauvais".

1938 : Hommage à la Catalogne. 
Il y raconte sa guerre d'Espagne, où il s'est engagé dans le camp républicain. Il rencontre sur le terrain le communisme stalinien et son exceptionnelle capacité à déformer la réalité et à la soumettre intégralement à une entreprise de réécriture idéologique.

1945 : La Ferme des animaux

1949 : 1984

Sa critique de la tentation totalitaire vise avant tout le progressisme. Car c'est la foi en un progrès inéluctable du genre humain, la croyance religieuse qu'aujourd'hui est forcément supérieur à hier mais que demain sera plus formidable encore, qui est la matrice de tous les délires idéologiques qui contiennent en germe le totalitarisme. "Il est logique de fermer les yeux sur la tyrannie et les massacres une fois posé que le progrès est inéluctable" (1945).

En plus de la surveillance permanente et du parti unique, le totalitarisme se caractérise fondamentalement par le remplacement intégral de la réalité par l'idéologie, qui doit devenir toute-puissante. Ses contraintes doivent être intériorisées.
Il s'agit de sectionner le lien des hommes avec le réel pour les faire évoluer exclusivement dans le domaine de l'idéologie. L'homme ne doit plus se fier à son expérience : c'est le discours officiel qui détermine le sens du monde et des évènements.

Institutionnalisation du mensonge : Orwell avait compris qu'une manipulation systématique du langage est la meilleure manière de reformater les esprits et de les atrophier.
"Ne voyez-vous pas que le véritable but de la novlangue est de restreindre les limites de la pensée ? A la fin, nous rendrons littéralement impossible le crime par la pensée car il n'y aura plus de mots pour l'exprimer. Tous les concepts nécessaires seront exprimés chacun exactement par un seul mot dont le sens sera rigoureusement délimité. Toutes les significations subsidiaires seront supprimées et oubliée (…) Chaque année de moins en moins de mots, et le champ de a conscience de plus en plus restreint." (Syme, fonctionnaire zélé du Parti, 1984
La police du langage est une police de la pensée.

1950 : il meurt à 46 ans de la tuberculose.

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