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mardi 10 septembre 2019

Gengis Khan

Dans la seconde moitié du XIIè siècle, les populations de Mongolie étaient principalement constituées de pasteurs nomades…

En 1196, Temüdjin entra en guerre contre les Tatars.

Les Mongols avaient pour stratégie d'enrôler plutôt que d'éliminer les autres groupements nomades. Cette capacité d'absorption fut l'une des grandes forces de leur dispositif militaire.

En 1203, une grande assemblée de chefs nomades proclama Temüdjin "Gengis Khan" (empereur puissant). Le choix d'un tel titre, vraisemblablement inédit dans l'histoire des steppes, signifiait que ce khan était doté de capacités extraordinaires, d'un pouvoir supérieur à Djamuqa et à tout souverain nomade ayant jamais régné.

Ce qu'on appelle la Chine était alors constitué de trois royaumes : au nord et à l'est, les Jürchen (dynastie des Jin, 1115-1234), au centre les Tangut (empire des Xixia, un peuple tibétain sinisé, 1032-1227) et, au sud, les Song (960-1279).

Gengis Khan visait particulièrement les élites concurrentes. Les souverains sédentaires et les chefs nomades qui refusaient de se soumettre étaient poursuivis sans relâche et éliminés. Les cours qui accueillaient ces personnalités en fuite s'exposaient à un affrontement avec les Mongols.

Dans les rapports qu'ils entretenaient avec le reste du monde, ils cherchaient à imposer leurs conditions dans les échanges marchands. Ce qui leur importait n'était pas tant d'amasser des biens mais de les faire circuler et de multiplier les transactions à leur avantage (…) Aussi, en favorisant les échanges, les Mongols créèrent de nouvelles zones d'interaction et provoquèrent un extraordinaire brassage culturel. Enfin, l'une des conséquences majeurs des invasions mongoles est à situer dans les remaniements politiques profonds qui secouèrent le monde musulman au XIIIè siècle : sous Gengis Khan et ses successeurs, toutes les grandes dynasties musulmanes d'Asie centrale et d'Iran furent renversées, jusqu'à la mise à mort du calife abbasside lors de la prise de Bagdad en 1258.

Paradoxalement les Mongols furent appelés Tatars. En Europe occidentale, le nom fut même détourné en "Tartare" en écho à la région la plus profonde des Enfers d'où auraient surgi ces cavaliers (…) Ainsi les Mongols furent nommés, contre leur gré, du nom de leurs ennemis.

Gengis Khan gagna son aura de meneur d'hommes sur le terrain comme un guerrier qui n'était pas invincible mais tenace, et comme un dirigeant avisé, se souciant d'organiser, d'administrer et de transmettre. Les Mongols se dotèrent d'une écriture sous son règne, une entreprise mise en œuvre à sa demande par des lettrés ouïgours.

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