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lundi 22 juillet 2019

Orthodoxie et nationalisme

"(…) Pour comprendre ce phénomène propre à l'orthodoxie, il faut remonter dans l'Histoire. Depuis le schisme de 1054, et la séparation entre les Église d'Orient et d'Occident, l'orthodoxie développe l'utilisation de langues vernaculaires dans la liturgie, contrairement à l'Église latine, tout en se démarquant de la papauté de Rome, perçue comme arrogante. Très vite, ces Église orthodoxes deviennent vectrices de sentiments nationaux. Cette identification devient encore plus forte à partir de 1453, date de la prise de Constantinople par les Turcs. Durant plusieurs siècles, tous les pays des Balkans sont soumis à l'empire ottoman et au système des millets, qui oblige les chrétiens à payer un impôt. Le sultan nomme les hiérarques des Églises orthodoxes, considérés comme des représentants légitimes des nations. Les Églises orthodoxes deviennent une référence identitaire majeure pour leurs fidèles (…)

Dans les Balkans (…) même après l'indépendance dans ces pays, l'Etat demeure faible, et la population continue de se référer à l'Eglise, qui reste puissante. On pourrait même dire que le "populisme chrétien" pour ces peuples va de soi."

(in "La Vie", 11 juillet 2019)

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