« (…) le même
préjugé étymologique : séduire, c’est trahir, abuser, corrompre, simuler, détourner.
[…] la séduction ne
serait-elle que la continuation de la guerre par d’autres moyens ?
Là-dessus, Laclos, Sade et quelques autres ont tout dit.[…] une tromperie
efficace et propice au plaisir.
[…] pas de séduction sans
la volupté de ne plus être soi, sans la volonté de vaincre en trichant. D’où
encore, ce pacte fondateur, immémorial, entre la séduction et le mensonge.
Entre la séduction et la ruse […]
[…] s’il y a de la séduction,
si l’on éprouve le désir ou le besoin de séduire, ne serait-ce pas parce que
l’amour, au fond, n’est pas l’Amour ? Parce qu’il n’est pas l’idéal qu’il
prétend ?
(Jean Paul Enthoven, in « Le Nouvel
Observateur », aout 91)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire