"J’ai lu énormément de contrat de
GPA. Ils contrôlent toute la vie d’une femme : son alimentation, ses
activités, sa sexualité, ses soins médicaux etc. Dans une GPA, la femme renonce
par contrat à ses droits élémentaires : la vie privée, l’intégrité
corporelle, le droit de prendre ses propres décisions médicales (…) Pour moi, c’est
de l’esclavage temporaire, où l’on utilise le corps d’une femme comme un objet (…)
Mais quand ça ne se passe pas
bien, la mère porteuse risque gros, pour sa santé, ses finances, sa psychologie
etc. Heather, notre témoin, en fait la cruelle expérience dans son contrat
suivant. Le fœtus a une maladie génétique, mais Heather ne peut pas se résoudre
à un avortement, créant un désaccord avec les commanditaires.
Sur le terrain, on a des femmes
qui ont besoin d’argent, des agences et des intermédiaires qui ont trop intérêt
à minimiser les risques, et qui vont jouer sur la corde sensible de l’altruisme.
Les candidates à la GPA sont encensées, on les appelle des « anges »,
si généreuses… Les professionnels savent repérer ces profils de femmes qui ont
un certain esprit de sacrifice. Une cible typique est l’épouse de militaire."
(Extrait d’un entretien in Limite,
juillet 2018)
Jennifer Lahl est fondatrice du Centre pour la Bioéthique et la Culture en Californie
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