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samedi 5 janvier 2019

"Je suis républicain" : kesako ?


Le personnel politique n'a que ce mot à la bouche depuis quelques années.

Selon un classement international établi en décembre 2013 par l'association autrichienne The Democracy Ranking en fonction du plus ou moins grand respect des droits humains au sein de 115 Etats souverains, les deux premiers (la Norvège et la Suède) sont des monarchies, et les deux derniers (le Yémen et la Syrie), des républiques ! Dans les vingt «meilleurs élèves», onze relèvent d'un roi, d'une reine ou d'un empereur, alors que dix-huit des vingt plus mauvais affichent hautement leur dénomination républicaine. La France elle-même n'arrive du reste qu'à la seizième place…

Que veulent dire les politiques quand ils se disent « républicains » ? « Démocrate »? « Pluraliste » ? «Respectueux des institutions »? 

Si la Grèce a inventé la démocratie, l’Italie a inventé la République… Pendant des siècles, la République va donc être assimilée surtout à la République romaine. 
C'est, en résumé, un état fort, qui se substitue aux individus pour accomplir des tâches que les individus seuls ne peuvent remplir. Il y a l'idée de centralité de la puissance publique, qui assume le bien commun, et d'égalité des citoyens, protégés par des institutions communes.

C’est seulement à partir du XVIIe siècle, en Angleterre, que le mot prend un autre sens. C’est l’époque de la République de Cromwell, une petite période de 1649 à 1660 pendant laquelle la monarchie est abolie. 

En France, la Révolution française installe aussi définitivement le terme dans sa nouvelle acception, plus précise. Avec la Révolution, la République est ce qui s'oppose à la féodalité, à la monarchie, au pouvoir de quelques-uns ou d'un seul sur tous. Les Républicains sont ceux qui veulent le bien du peuple, pour et par le peuple.
«Le républicanisme français va au delà de l’obligation pour l’Etat d’assurer la liberté des individus. La République, c’est Marianne, c’est une mère nourricière», résume Pierre Crétois. «Le républicanisme est alors progressiste et "de gauche" en ce qu'il vise la transformation sociale, autrement dit, par l'éducation, la constitution de la liberté intérieure, de la raison critique des personnes», complète Juliette Grange.

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