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mardi 1 janvier 2019

Jakarta, ville-laboratoire de notre ère apocalyptique


Jakarta, capitale de l’Indonésie, compte 10 millions d'habitants intra-muros et près de 30 millions avec la banlieue, ce qui en fait la deuxième métropole la plus peuplée au monde, juste après Tokyo. Sa population a doublé en dix ans. On y trouve la plus grande mosquée d'Asie du Sud-Est.

La ville est hyper polluée. 60% de ses habitants ont une voiture.
Le pompage de l’eau potable, en vidant la nappe phréatique, comprime les sols, et provoque l’enfoncement de la ville. 
Les pluies diluviennes sont de plus en plus fréquentes. Les inondations ont commencé en l’an 2000. 
Située sur l'île de Java, la ville compte 50 km de littoral.
Les terres reculent de 3 à 20 cm chaque année : un tiers de la surface de la ville est d’ores et déjà en dessous du niveau de la mer. 

Beaucoup d’habitants fuient.
Et ce sont les pauvres qui subissent les problèmes en premier, les riches ayant construit leurs habitations dans les quartiers en hauteur (à peine 7 m au dessus du niveau de la mer).
Jakarta donne en plus une illustration réelle, tristement ironique, de la théorie du ruissellement des riches vers les pauvres, puisque ces derniers reçoivent les débordements du fleuve Ciliwung et des treize rivières qui traversent la ville. 

On estime que d'ici une dizaine d'années, 65 % des 300 millions d’Indonésiens seront touchés par le même genre de problème.  Les habitants des zones côtières de cet État archipel seront forcé de migrer, soit 48 millions de personnes ! 

Avec la déforestation intensive, les pluies emportent tout et les glissements de terrain sont particulièrement meurtriers.
Et le pays est particulièrement vulnérable à de multiples risques de catastrophes naturelles : volcans, tremblements de terre, tsunamis…

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