(…) cette existence […] est en réalité une solitude. Cette quête toujours recommencée de ce que le séducteur appelle amour le laisse dans l’incapacité d’aimer ; elle est une forme de l’impuissance, non physiologique, mais sentimentale.
Un autre aspect est l’esprit fort. Il s’exprime par des silences plus que par des professions de foi.
(…) troisième visage : celui de l’hypocrite (…) Dom Juan fait « profession » d’hypocrisie. Le mot est celui des entrées en religion. Il est entré dans une église infernale dont Satan est le chef, dans une anti-Eglise.
C’est-à-dire que reste intact le problème que pose le rôle de Sganarelle ; intact jusqu’à l’extrême fin de la pièce. Après même la disparition de Dom Juan dans les flammes infernales, qui doit inspirer horreur et terreur, le cri « Mes gages, mes gages » ramène à la farce.
(…) l’explication épicurienne du monde par les combinaisons d’atomes n’est pas sans entretenir des rapports étroits avec « l’arithmétique ».
Molière ne fait pas autre chose que ce qu’on fait avant lui bien des penseurs qui s’étaient donné comme règle de vie : « Intus ut libet foris ut moris est » (A l’intérieur, pense comme il te plaira ; au dehors, comme il est coutume de penser »)."
(Georges Couton)
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