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vendredi 12 juin 2020

L'Eglise soigne aussi les corps

Avant les paroisses, l'Eglise était organisée, dans les églises locales, en diaconies.
Du grec "diakonia" : service.
Lieux où l'on accueille les pèlerins et où l'on distribue la nourriture aux pauvres.
Ça vient d'Egypte, au IVè siècle et ça s'est implanté à Rome à la fin du VIIè siècle.
Le responsable est un laïc, le dispensator.
Les prêtres sont chargés de la pastorale.
Les moyens sont fournis par les donateurs.

Les établissements monastiques sont autant des lieux de prière que des lieux de charité. 
Tout monastère est doté de son hospice, au double sens du terme : hôtellerie pour les pèlerins et hôpital pour les malades.
Les monastères sont surtout sollicités en temps de crise.

Une figure parisienne : Saint Vincent de Paul
En 1635, ce fils de paysans devenu curé de Clichy fait envoyer des secours dans la Lorraine ravagée par les Suédois : première œuvre hospitalière en temps de guerre.
En 1638, il fonde les Enfants-Trouvés pour les enfants de la rue.
En 1657, il fonde l'hospice de la Salpêtrière à Paris pour les vieillards.

Une figure marseillaise : Monseigneur de Belsunce.
En mai 1720, le Grand-Saint-Antoine, un navire revenant du Levant, arrive à Marseille avec de la soie, du coton et… la peste. Bien que plusieurs marins soient déjà morts de la maladie, les édiles marseillais, imprudemment, négligent la quarantaine. Près de la moitié des Marseillais, un quart des Provençaux, vont mourir. 
L'évêque François-Xavier de Belsunce, un protestant périgourdin converti au catholicisme refuse de quitter la ville : il passe toute l'épidémie dans les quartiers du port à visiter les malades, à enterrer les morts, et à soutenir la population. Deux ans dans une ville martyre, sans fléchir. Nommé à Laon en 1723, il préfère rester à Marseille et, à sa mort, il lègue tous ses biens à l'hospice de la Miséricorde.

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