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dimanche 8 mars 2020

Edward Hopper

« Formé à la New York School of Art (1900), où il est décrit aussi « timide [qu'] un écolier anglais » par son condisciple Guy Pène du Bois,

Sensible à cette France dont il a étudié la langue et la littérature - fait rare pour un Américain d'alors -, jeune homme, il réside à Paris dans le 7ème arrondissement et peint avec facilité les quais de Seine à proximité.

De retour à New York en 1910, livré à la solitude de son atelier dont il ne sort que pour aller au cinéma, Hopper subvient à ses besoins par un travail de graphiste publicitaire qu'il méprise, sûr d'être « un illustrateur raté, ou pour le moins médiocre ». Réfractaire à cette discipline utilitaire, au service d'un matérialisme ambiant qu'il déteste, il attend impatiemment l'été pour saisir les panoramas ensoleillés du Massachusetts et les côtes rocheuses du Maine, rivages dont il s'attache à sculpter, à modeler les formes par de forts contrastes de lumière. 

Il ne vendra qu'une seule toile en dix ans…

Le succès s'annonce pourtant dans une discipline qu'il ne fait sienne qu'au tournant de l'année 1915 : la gravure. 

Dès l'année 1923, l'artiste troque le burin pour le crayon et l'aquarelle. À Gloucester, où il retrouve sa future épouse Josephine, rencontrée auparavant à l'école d'art, il s'échine à saisir sur le vif - « From the fact », dit-il - les paysages qu'il traverse.

Hopper peint son pays qu'il regarde d'un œil puritain revendiqué. 

À l'époque où l'abstraction commence à ériger la peinture américaine en pionnière du genre, il se défie de cette pratique remportant en son pays tous les suffrages, « exploitation arbitraire d'une seule composante de la peinture [encourageant] le mépris du goût et de l'intelligence du public », ainsi qu'il le déclare avec quelques artistes contestataires en première page du nouveau magazine Reality en 1954.

Il affectionnait l'écrivain transcendantaliste du XIXè siècle Ralph W. Emerson, qui a écrit : « Le grand homme est celui qui, au milieu d'une foule, persiste avec une parfaite douceur dans l'indépendance de la solitude. » »

(extraits d’un article)

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