Il
n’y a aucun doute que le lavement des pieds, c’est la destruction de tous ces
rêves charnels que les apôtres nourrissaient au fond de leur cœur et qu’ils
voulaient réaliser à travers le pouvoir thaumaturgique de Jésus. C’est la destruction de
ces rêves comme c’est la destruction de cette échelle de valeurs, fondée sur la
domination.
La
grandeur n’est pas de dominer.
L’Eucharistie
se rattache directement à ce geste bouleversant qu’est le Lavement des pieds,
à cette révélation d’une nouvelle échelle des valeurs où l’amour est le seul
critère de la grandeur. Dieu se donne infiniment. Il se donne éternellement. Il
est éternellement vidé de Lui-même.
[…]
il faut nous ouvrir à toute créature pour pouvoir entrer en contact authentique
avec Notre Seigneur. Et c’est ce que symbolise et opère l’Eucharistie. C’est un
repas autour d’une table commune où doit se célébrer la fraternité universelle
avant qu’il puisse être question d'entrer en contact authentique avec le
Seigneur […] vaincre nos limites, vaincre nos frontières.
Il me semble que votre mission est orientée dans le
sens le plus réaliste, le plus discret, le plus silencieux. Vous n’avez pas à
prêcher, vous avez à exister en forme de don pour révéler cette unique
vérité : que Dieu est Amour, qu’il faut l’aimer et le faire aimer en
aimant.
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