Pour
Rilke, d’ailleurs, créer, c’est d’abord se créer.
Faire,
en ce sens, s’oppose à jouir. Un homme parfaitement heureux, quelque doué qu’il
soit, ne créerait pas.
Rilke
nous donne par là à entendre que l’homme […] ne saurait se plier au dessein
qu’a sur lui la Nature, avant de l’avoir découvert. Mais c’est bien la même loi
qui réagit tout ce qui vit. Et la création littéraire elle-même, pour si personnel
que soit son fruit, ne vaut que si elle façonne ses manières sur celles de la
Nature, se pliant, pour ainsi dire, au rythme des saisons.
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