Nombre total de pages vues

dimanche 4 novembre 2018

Comment peut-on se réclamer de Martin Luther ?

Excommunié par le pape Léon X, le moine contestataire Martin Luther contre-attaque (car excommunication signifiait condamnation à une mort certaine, par le feu ou la noyade, « sans effusion de sang »), en utilisant la technique émergente de l'époque - l’imprimerie - pour lancer une campagne de propagande anti-ecclésiale. 

Il s’adresse aux nobles du Saint Empire romain germanique, en disant que leur argent est gaspillé par l’Eglise de Rome dans des dépenses somptuaires. Il les appelle à combattre par le fer cette « vermine ». 

Donc il dénonce des scandales, mais est en fait dans un combat de pouvoir en utilisant des moyens vils, l’argent et les armes. Il n’a pas intérêt à remettre en cause la société auprès des gouvernants de laquelle il cherche refuge. 

Bientôt Luther est horrifié par les conséquences de ses paroles. Sa violence verbale a entraîné des violences physiques. 
Il en conclut que, tout comme la papauté (et les juifs), les paysans sont les suppôts du diable.

Luther trouve ensuite protection auprès de Frédéric de Saxe, qui est flatté d’accueillir ce théologien renommé dans sa petite université de Wittemberg, et trop heureux de trouver une justification théologique à son avarice. 

Lors de son audition devant la diète de Worms, Luther plaide pour la liberté d’opinion. Sola fide, sola scriptura. Grâce à (plutôt à cause de) Frédéric de Saxe, il n'y aura pas d'unanimité de la diète.

Au château de la Wartburg où il est protégé , il lutte contre le diable. Il est constipé, dépressif, angoissé. Il se lance dans la traduction de la Bible en allemand.

Pendant ce temps à Wittenberg, éclate un mouvement de rébellion contre l'Eglise : des prêtres dévoyés se marient, des moines aussi, les statues de saints sont détruites, et la population prend en charge l’administration de la ville et un enseignement laïc.

Quel est le point de vue de l’Eglise catholique vis à vis de Luther ?
Sur certains points évidemment, il avait raison de critiquer l'Eglise de l'époque : la dîme, c’était un scandale.
Mais où est l’amour, chez lui ? 
C’est un malin, un fanatique, un pharisien qui, quand il s’en prenait à quelqu’un, le mettait en pièce.
Pour moi, c’était un mauvais diable.

C’est lui qui a mis en question l’autorité pour soi-disant émanciper l’individu. Ses idées, diaboliquement (le violent orage quand il était jeune, pendant la peste noire?) embrouillées dans leur fond, incohérentes dans le temps et violentes dans leur expression, se sont répandues, et ce sont elles qui dominent le monde occidental actuel. 
Luther c'est le skandalon
Comme il le dit lui-même, la gloire... et la honte, c’est le chemin qu’il a choisi contre son père autoritaire, qui le voulait avocat.

Pour en savoir un peu plus :

1 commentaire:

  1. Encore quelqu'un qui n'a rien compris à la nécessité d'une réforme dans l'Eglise. Si Luther n'avait pas existé, il y aurait eu d'autres réformateurs

    RépondreSupprimer