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mardi 27 octobre 2015

Economie algérienne et chute du pétrole

Quand Abdelaziz Bouteflika accède à la présidence en 1999, la guerre contre les islamistes est gagnée. 

Mais le pays est exsangue : 
- le conflit a fait plus de 100 000 morts, 
- les destructions sont immenses (la moitié du parc ferroviaire est HS), 
- des centaines de milliers de déplacés viennent peupler les ceintures des bidonvilles qui se créent autour des grandes cités du nord
- 30% de chômage
- le contexte d'impunité engendré par la guerre civile a répandu la corruption.

En 15 ans, avec la contribution des ouvriers chinois, le pays s'est doté de centaine de milliers de logements sociaux, de centaines d'établissements scolaires, de milliers de km de routes, d'hôpitaux, de tramways, d'un métro à Alger (construit avec des entreprises françaises, voir photo)…

Le revenu moyen a doublé (de 200 à 400 € / mois).

Mais il n'y a pas eu pour autant de décollage du secteur productif : l'Etat et la rente pétrolière ont continué à être ultra-dominant dans l'économie.

Or, depuis le pic atteint en 2008 :
- la production de pétrole et de gaz baisse en moyenne de 6% par an ;
- la consommation explose (recours à la climatisation, expansion du parc automobile…)

L'Algérie est l'un des pays au monde où l'essence est la plus subventionnée : le prix d'un litre à la pompe en juin était de 0,19€, 7 fois moins cher qu'en France !

La baisse du prix du pétrole a creusé les déficits budgétaires et de la balance commerciale.


(Source : Alternatives économiques, juillet-août 2015)

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