Nommée « grégorienne » en référence à la personnalité du plus marquant des papes de la période, un moine bénédictin élu sous le nom de Grégoire VII (1073-1085), cette réforme court de Léon IX (choisi en 1048) à Calixte II (mort en 1124). Depuis la fin de l'Empire romain d'Occident, qui avait fait du christianisme sa religion officielle, le modèle carolingien avait profondément modifié le contexte politique.
(…) la collusion, voire la consanguinité, entre l'épiscopat et la noblesse crée un mélange des genres qui finit par être délétère. La simonie (commercialisation des fonctions sacrées) fait des ravages, tout comme le concubinage, voire le mariage, des prêtres ou des évêques (…)
Grégoire VII s'engage dès son élection dans un bras de fer titanesque avec l'empereur Henri IV au sujet des « investitures » épiscopales. La bataille est politique, elle a pour enjeu la supériorité de Rome sur le pouvoir temporel, énoncée par le fameux texte rédigé par le pape en personne, le Dictatus papæ (1075).
Henri IV finit par aller à Canossa, où Grégoire le fait attendre trois jours, à la fin du mois de janvier 1077, les pieds dans la neige, avant de daigner le recevoir.
(extraits d'un article de François Huguenin in La Vie, août 2020)
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