"… éternel
inadapté, qui ne cherche ni le profit ni le prestige, mais simplement un mode
de vie qui le satisfasse dans une civilisation impitoyable pour l’homme qui
refuse l’asservissement.
Il
s’en va, un beau soir, sans avertir personne, sans toucher ses émoluments, las
de commander à des cohortes d’employés, las d’être un rouage, fût-ce le plus
important dans un mécanisme qui l’absorbe et anéantit son âme.
Il
s’évade de l’Amérique, fonce à travers l’océan, se perd dans Paris. Se perd, se
retrouve parfaitement libéré, purifié, lui-même, face à face avec lui-même, au
hasard des chambres d’hôtel, au hasard des rencontres, à la merci de l’amitié
sans contraintes, sans scrupules, l’esprit nettoyé, le cœur ardent, et
l’estomac souvent vide.
Il a
renoncé à tout, sauf à être lui-même."
(extrait de la préface par Henri Fluchère du Tropique du Cancer)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire