Le mystère de la fragilité
divine est semblable à un mariage où le « oui » de l’un conditionne
le « oui » de l’autre. Ainsi doivent être nos rapports avec ce Dieu
qui nous attend au plus intime de nous-même. Dieu est toujours là, c’est
nous qui trop souvent sommes absents (…)
C’est à ce niveau même qu’il
faut se situer pour approcher du mystère du mal. Si Dieu est si grand, si
magnifique, si puissant, pourquoi tant de catastrophes, pourquoi le
mal ?... Cette question serait insolente si nous n’avions pas au plus
intime de nous-mêmes cette expérience de la fragilité divine. Dieu en effet,
ne peut que l’amour, rien que l’amour.
Il ne peut rien d’autre qu’aimer, ou l’amour n’est créateur que s’il est
reçu (…)
Dieu est une fragilité
d’amour : il faut le décrucifier, le détacher de la croix. Nous
voyons ici comme il est mesquin et sordide de ne penser qu’à son propre salut,
de n’envisager le bien à faire que comme une monnaie d’échange, une assurance
pour l’au-delà (…) C’est Dieu qu’il faut sauver, de nous, de nos
équivoques, de nos compromissions (…)
Notre histoire est une
tragédie divine (…)
L’enfer n’est pas châtiment
de Dieu ; l’enfer c’est Dieu crucifié par son amour, à l’intérieur de
nous-mêmes, quand nous refusons son amour.
(…) inscription, vue un jour
sur la tombe d’un cimetière de montagne : "l’homme est l’espérance de
Dieu". C’est là le cœur de l’Evangile.
"Aimer Dieu, c’est
vouloir le protéger contre nous-mêmes" (Graham Greene). Il y va d’une
immense aventure, de tous les instants, qui nous engage tous. Et qui est la
seule aventure intéressante et passionnante, la seule qui puisse nous humaniser,
nous donner, à tous, un bien commun intérieur à chacun, qui fait de chacun un
bien universel. (…)
Dieu n’a pas à venir,
puisqu’il est toujours déjà là…
« Tu étais avec moi.
C’est moi qui n’étais pas avec toi. C’est toi qui était dedans et c’est moi qui
était dehors… » (Saint Augustin)
« Jésus sera en agonie
jusqu’à la fin du monde. Il ne faut pas dormir pendant ce temps-là." (Pascal)
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