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lundi 17 octobre 2016

"Le fils de Saul" de László Nemes (2015)

Je viens de voir ce film, plusieurs mois après sa sortie et son accueil unanimement élogieux dans la sphère culturelle bien-pensante française.

Paradoxalement, les athées et agnostiques de notre pays laïc se rassemblent autour du totem de la Shoah pour encenser ce film, qui intègre le tabou de la représentation (comme les pires intégristes iconoclastes) et pervertit l'aspiration vitale au sacré en une obsession insensée et mortifère du rituel. 
La quête du héros est postmoderne : individualiste, obsessionnelle, autiste, glaciale. 
Imaginons deux secondes qu'on ait la même histoire avec un déporté rom catholique qui ne pense qu'à faire bénir son fils mort...

"Laisse les morts ensevelir leurs morts" a dit Jésus. La seule remarque intéressante du film est d'ailleurs quand le "héros" dit à un autre Sonderkommando qu'ils sont morts, déjà. 

Le fils de Saul est un produit haut de gamme de la culture de mort. 

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