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samedi 14 janvier 2017

Faut-il avoir de l'ambition ?

"L'être humain est créé en devenir, pour se réaliser dans le don de soi-même et de tout ce qu'il a reçu. L'ambition, au sens de vouloir tirer le meilleur parti de ce que je suis et peux être, est une bonne chose.

Le problème, ce n'est pas l'ambition mais la "mondanité". 

Dans l'Évangile, ce terme de « monde » est volontairement ambigu : il désigne à la fois ce monde bon, créé par Dieu, et destiné au salut et tout ce qui, dans le monde, s'oppose à Dieu et à la vraie réalisation de notre humanité.

Le désir de faire grandir toutes nos potentialités s'enracine dans la création. Le Seigneur nous a confié et notre vie et la terre.

Quel que soit le lieu où nous cherchons à accomplir notre humanité et les dons que le Seigneur nous a faits, nous pouvons avoir l'ambition d'y mettre tout notre cœur.

Il s'agit simplement d'être ce que je suis appelé à être, dans la certitude fondée sur la foi que le Seigneur m'estime, quelle que soit ma réussite aux yeux du monde. Seul l'Esprit Saint peut m'aider à affiner toujours davantage mes motivations et à les passer au crible de l'Évangile. Un chrétien ne sera jamais assez ambitieux. C'est vrai. Mais seulement s'il sait dans son coeur qu'il ne sera jamais assez humble."

Marc Rastoin, jésuite

Castro vs Lénine

Lénine insiste
dès le départ sur l'importance de l'unité de la volonté qui crée la force. 

Egrégore. 

Je comprends que les gens voient chez Castro cette même approche antidémocratique et le rejette. 

Mais la différence - et elle est de taille - est dans le pour quoi.

Chez Lénine, c'est la violence qui est prégnante et prépondérante. 
C'est : "tous ceux qui ne sont avec nous sont contre nous", et il faudra en purger le corps social révolutionnaire. 

Pas chez Castro. 
D'abord, il suffit de le lire, de le voir, de l'écouter, surtout en comité restreint. 
C'était sans aucun doute un dominateur et un dur à cuire. 
Mais c'était un chef d'armée - un caudillo- qui ne gardait ce titre que comme un trophée de bataille : il était engagé dans un projet politique civil, au service d'une cause qui le dépassait. 
D'où d'ailleurs l'absence voulue d'un culte de sa personnalité fabriqué par les instances dirigeantes cubaines.

Pour moi, c'est LE critère : la violence. Sous toutes ses formes.